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Baromètre ADEME : les Français placent pour la première fois l’environnement en haut de la liste de leurs préoccupations

L’ADEME publie son baromètre sur les représentations sociales de l’effet de serre et du changement climatique pour la 20ème année consécutive. 1570 particuliers et 495 élus ont été interrogés. Ce baromètre rend compte d’une préoccupation toujours plus grande de la part des Français pour les sujets environnementaux.

L’environnement apparaît pour la première fois comme l’enjeu le plus important aux yeux des Français, à égalité avec le chômage et devant l’immigration. Les mentalités ont évolué et la nouvelle génération est d’avantage engagée sur la question : les jeunes de moins de 35 ans se démarquent significativement de leurs ainés en plaçant l’environnement devant le chômage.

Au sein des problématiques environnementales, le changement climatique est considéré comme le problème le plus préoccupant (33%), devant la dégradation de la faune et de la flore (20%) et la pollution de l’air à égalité, en troisième place, avec la pollution de l’eau (12%).

Les interviewés sont plus nombreux à déclarer qu’ils ont adopté des pratiques écoresponsables parmi lesquelles :

  • « Veiller à acheter des légumes de saison » (68%, + 4 points depuis 2018)
  • « Baisser la température de son logement de 2 ou 3 degrés l’hiver et/ou limiter la climatisation à 26° en été » (64%, + 3 points)
  • « Limiter la consommation de viande du foyer » (50%, +5 points)
  • « Consommer moins » (48%, +1 point)
  • « Choisir des produits ayant moins d’impacts sur l’environnement » (40%, +6 points).

Cependant, certaines actions sont plus difficiles à mettre en place, notamment en matière de mobilité :

  • « Utiliser les transports en commun plutôt que la voiture » perd 2 points (28%)
  • « Faire du covoiturage ou de l’autopartage » perd 1 point (18%).
  • « Se déplacer en vélo ou à pied plutôt qu’en voiture » ne gagne qu’1 point.

Les Français se déclarent sensiblement plus favorables aux mesures de politique publiques destinées à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. « Augmenter le prix des produits de consommation qui sont acheminés par des modes de transport polluants » atteint 71% de « très » ou « assez souhaitable » (+ 8 points depuis 2018) et « taxer d’avantage le transport aérien pour favoriser le transport par le train » est souhaité par 66% (+ 11 points) de nos concitoyens. La proposition « augmenter la taxe carbone » ne perd que 2 points pour s’établir à 46% d’avis positifs contre 51% d’avis négatifs, signe que la mesure est loin d’être rejetée par l’ensemble de la population mais qu’il reste à convaincre un peu plus de la moitié des Français.

Par conséquent, les efforts doivent être poursuivis sur le long terme pour combler les écarts entre la sensibilité croissante pour l’environnement et le changement des pratiques sociales.

Les élus locaux volontaristes, optimistes et désireux d’aller plus loin dans la transition

96% des élus locaux prennent en compte la transition énergétique et écologique dans leur collectivité mais 61% considèrent que leur action est encore insuffisante. Par rapport au grand public, ils se montrent :

- Plus confiants dans le consensus scientifique (75% des élus contre 61 du grand public pensent que l’augmentation de l’effet de serre qui entraînerait un réchauffement de l’atmosphère est une certitude pour la plupart des scientifiques) et la fiabilité des scientifiques (81% des élus contre 68% des Français considèrent que les scientifiques qui étudient les évolutions du climat évaluent correctement les risques de changement climatique et ne les exagèrent pas).

- Plus optimistes : ils pensent majoritairement (52%) que l’on s’adaptera sans trop de mal aux modifications du climat contre 65% de nos concitoyens qui anticipent que les conditions de vie deviendront extrêmement pénibles. Ils sont également 57% à penser que le changement climatique sera limité à des niveaux acceptables d’ici à la fin du siècle contre 37% chez les particuliers.

- Plus favorables aux mesures de politiques publique : ils plébiscitent l’usage favorisé aux véhicules peu polluants (voies de circulation, place de stationnement réservées, etc.) ou partagés (covoiturage) à 92% (+24 points par rapport au grand public). Ils sont pour le développement des énergies renouvelables même si, dans certains cas, les coûts de production sont plus élevés pour le moment à 89% (+ 9 points par rapport au grand public). Dans une moindre mesure, ils sont également majoritairement en faveur de la densification des villes en limitant l’habitat pavillonnaire au profit d’immeubles collectifs (54%, soit 16 points de plus que le grand public) ainsi que de l’augmentation de la taxe carbone (53%, + 7 points par rapport au grand public).



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