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Confort thermique : pour que vos clients "cocoonent""

La nécessité d’assurer un confort thermique dans votre établissement permet à votre clientèle de s’y sentir bien, car lorsqu’elle pense confort, elle souhaite, entre autres, éviter les surchauffes de l’été et apprécier une chaleur réconfortante l’hiver. Le confort thermique est quelque chose de particulier et donc difficile à saisir.

On utilise la valeur de la température de l’air comme référence, mais elle n’est pas le seul facteur, bien qu’elle soit un paramètre important. L’objectif étant la satisfaction des clients, il faut être à leur écoute pour les satisfaire toute l’année, mais au moindre coût énergétique.

Les paramètres influençant la notion de confort thermique

Le métabolisme : il s’agit de la production de chaleur interne au corps humain permettant de maintenir celui-ci autour de 36,7 °C. Lorsqu’une personne est en mouvement, un métabolisme de travail correspondant à son activité particulière s’ajoute au métabolisme de base du corps au repos.

L’habillement : il représente une résistance thermique aux échanges de chaleur entre la surface de la peau et l’environnement, tout comme l’isolation d’un bâti crée une résistance thermique conservant la chaleur à l’intérieur.

La vitesse de l’air : Ce paramètre influence les échanges de chaleur par convection. En pratique, dans un bâtiment, les vitesses de l’air ne devraient pas dépasser les 0,2 m/s. En effet, l’individu commence à ressentir le mouvement de l’air à cette vitesse, et les concepteurs de systèmes de ventilation mécanique essayent donc de ne pas la dépasser. En ventilation hygiénique naturelle d’un bâtiment, il est plus difficile de s’assurer des vitesses d’air, vu l’influence du vent et des températures sur les déplacements d’air. Dans le cas de ventilation naturelle, un dimensionnement correct des aérateurs et des cheminées est censé éviter les courants d’air trop important.

Relation température et humidité : L’humidité relative de l’air, exprimée en %, est la quantité d’eau présente dans l’air sous forme de vapeur, 0% correspondant à un air parfaitement sec et 100% à un air saturé, à la limite de la condensation. Une autre façon de signifier la quantité d’eau présente dans l’air est de parler en humidité absolue, en grammes d’eau par kilogrammes d’air.

L’adaptation de vos clients au confort thermique

L’adaptation climatique ? La situation que l’occupant d’un bâtiment jugera confortable changera selon son expérience physiologique (acclimatation) et selon ses attentes (habitudes). L’acclimatation peut se décliner en trois domaines :
- Comportemental : cela inclut toutes les modifications conscientes ou inconscientes du comportement en réaction à une situation ressentie : modification de l’habillement, de la position, absorption de boissons chaudes ou froides, déplacement vers un autre endroit. On peut également citer des adaptations technologiques comme l’ouverture ou la fermeture de fenêtres, l’enclenchement d’un chauffage, ou culturelles comme la modification d’horaires (la fameuse sieste méditerranéenne), les codes vestimentaires ou autres. D’autre part, l’anticipation d’un certain climat rend plus tolérant. Par exemple, l’annonce d’une vague de chaleur dans la journée permet d’adapter son habillement dès le matin.
- Physiologique : à l’échelle de quelques jours ou semaines, on peut mesurer une modification de la réaction du corps à un même environnement extérieur. Il modifiera par exemple la température de la peau, ou le niveau métabolique pour se protéger du froid. En été, la capacité de sudation augmente, de même que la surface transpirante du corps. La vitesse du coeur peut aussi se réduire.
- Psychologique:il a été démontré par les psychologues que les sources de gêne comme une surchauffe sont perçues comme moins inconfortables lorsque la personne a, ou pense avoir, un contrôle dessus. L’argument peut être retourné : si l’occupant n’a aucun contrôle propre sur son environnement, comme dans certains systèmes climatisés, il se montrera particulièrement intolérant aux moindres écarts par rapport à sa zone de confort. D’autre part, l’anticipation d’un certain climat par les personnes les rend également plus tolérantes vis-à-vis de conditions extrêmes. Il semble qu’un effet de surprise vis-à-vis d’une modification des conditions climatiques soit plus mal vécue qu’une modification annoncée.

Les aspects environnementaux

Derrière la sensation de confort, se cache la façon dont les installations sont régulées. Le système de régulation doit permettre à l’occupant de définir lui-même, en fonction de ses sensations et de la situation particulière de la pièce dans laquelle il se trouve, les conditions climatiques qu’il jugera confortable. Or, une variation de 1°C de température ambiante par rapport à une consigne de 20°C en période de chauffe, entraîne une différence de consommation d’au moins 7%. La réflexion développée ici a donc potentiellement un impact environnemental important. L’information des occupants et leur bonne compréhension du système de régulation sont absolument nécessaires.

Responsabiliser les clients par l’information

L’occupant étant le mieux à même de juger de son confort, il est normal qu’il participe à la gestion du climat intérieur de l’établissement. Cependant, cette responsabilisation doit s’accompagner d’une information sur la bonne gestion des installations et d’une prise de conscience par rapport à leur impact environnemental. On ne privilégiera évidemment pas des « prises de contrôle » dans tous les espaces, mais la chambre demeure l’endroit privilégié, pour la la prise en main par vos clients, de leur confort thermique.



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