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Le réchauffement climatique pourrait avoir une influence sur la producion de café

Difficile d’imaginer une journée sans « un petit noir » et pourtant, le changement climatique pourrait bien nous mener à l’extinction du café, selon une étude australienne du Climate Institute. “Sans action forte pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le changement climatique devrait réduire les lieux qui peuvent accueillir des plantations de café de 50% d’ici 2050”, explique le rapport.

La qualité et le coût du café subiront les effets du changement climatique

La hausse des températures et la multiplication de phénomènes météorologiques extrêmes pourrait bien causer la disparition de la graine adorée, en détruisant les endroits qui sont capables de l’accueillir. Le café est une plante délicate qui ne peut pousser que dans certaines conditions. Trop de chaleur ou trop de pluie, ou au contraire, trop de sécheresse peuvent très vite détruire les cultures. Le nouveau rapport émanant de l’organisation australienne The Climate Institute, intitulé « A Brewing Storm : The Climate Change Risks to Coffee” (Une tempête qui se prépare : les risques liés au changement climatique pour le café), conclut que le changement climatique exerce déjà des pressions en termes de production et de coût sur l’approvisionnement mondial en café. De plus, la surface de production appropriée pour le café pourrait être réduite de 50 % d’ici quelques décennies. « Plus de 2,25 milliards de tasses de café sont consommées chaque jour dans le monde, avec près de la moitié des australiens qui boivent du café régulièrement », indique le PDG de The Climate Institute, John Connor. « Pourtant, le café n’est qu’une des nombreuses choses qui subissent de plus en plus les impacts négatifs du climat et ses effets d’entraînement négatifs ».

La production mondiale de café a triplé depuis les années 1960, et pourtant la grande majorité des producteurs mondiaux de café sont des petits exploitants qui vivent et travaillent dans des pays en développement. « Si l’on ne prend pas des mesures vigoureuses pour lutter contre le changement climatique, les surfaces appropriées pour la culture du café pourraient être réduites de moitié dans quelques décennies, poussant la production vers les pentes ascendantes, loin de l’équateur, et en conflit avec d’autres utilisations des terres telles que la conservation de la nature et la foresterie. D’ici 2080, le café sauvage qui constitue une importante ressource génétique pour les agriculteurs pourrait disparaître », affirme le rapport.

Le scénario le plus pessimiste annonce la disparition du café

Le Nicaragua perdrait la majorité de ses plantations d’ici 2050. Pour la Tanzanie, ce serait en 2060. Les scientifiques pensent que le café “sauvage” n’existera plus en 2080. Or, il est très important pour la diversité génétique du café cultivé.

D’ailleurs, le réchauffement climatique a déjà eu de nombreuses conséquences sur le café, comme le rappelle le Guardian. En Tanzanie, où 2,4 millions de personnes vivent du café, à chaque fois que la température a augmenté d’un degré, la production a baissé de 137 kilos. En 2012, l’Amérique centrale a été touchée par la maladie de la rouille du café. Le Guatemala par exemple, a perdu 85% de ses cultures. Et 350 000 personnes se sont retrouvées sans emploi. Car le café n’est pas seulement une denrée essentielle à nos consommations. C’est le métier de 120 millions de personnes dans 70 pays. Des personnes qui ont déjà des conditions de vie précaires et un travail très difficile et qui pourrait se retrouver du jour au lendemain sans aucun revenu.

Des mesures à prendre

Fairtrade Australia & New Zealand, qui a commandité le rapport, travaille avec des partenaires commerciaux et des producteurs de café sur des projets axés sur le climat. « Il y a des choses que nous les consommateurs de café nous pouvons faire pour aider », a déclaré John Connor, directeur du Climate Institute . « La première chose consiste à nous informer sur ces questions… la deuxième est de prendre de véritables mesures en choisissant d’acheter uniquement les marques qui sont neutres sur le plan du climat et des émissions de carbone, procurent un revenu équitable aux agriculteurs et à leurs communautés tout en aidant à renforcer leurs capacités d’adaptation au changement climatique ; la troisième est d’exiger des entreprises du café et de nos gouvernements qu’ils prennent des mesures pour s’assurer que tous les produits, les modèles de gestion et les économies sont neutres sur le plan du climat et des émissions de carbone ».



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