Quel « coût carbone » pour vos menus ?

« Mettre » du « développement durable » au menu des restaurants ferait-il fuir les clients ? Ou bien participerait-il à la dynamique générale de l’établissement ?

S’il est vrai que dire qu’on va mettre en face de chaque plat son coût en terme de gaz à effet de serre peut a priori paraître « brutal », il n’empêche que le développement durable s’illustre également par la remise en question d’habitudes alimentaires qui permettent de consommer de tout en toute saison, à un coût moindre mais souvent au détriment du goût. Mettre du développement durable au menu des restaurants, c’est donc avant tout mettre à la carte des produits locaux de saison. Ce qui conduit donc à rechercher près de chez soi des producteurs capables de fournir ces produits et donc à partir à la (re)découverte de sa région. Ce que l’on ne manquera pas, au passage, de retransmettre avec grand plaisir aux clients qui eux-mêmes y trouveront à n’en pas douter satisfaction.

Une échelle de 1 à 10

Si l’on ajoute à cela quelques précautions en ce qui concerne les produits « exotiques », la table et les déchets (fruits transportés par bateau plutôt que par avion, carafe d’eau plutôt que bouteille, serviettes en tissu, recyclage des chutes de produits alimentaires, etc.), ou encore le choix de la viande et son équilibre avec les légumineuses, féculents et autres légumes verts, tous ceux qui s’amuseront à calculer le coût carbone d’un menu avec le même type d’ingrédients, constateront qu’on peut obtenir une échelle allant de 1 à 10, voire plus. Au final, celui qui utilisera des produits locaux et de saison et qui adaptera son offre, pourra donc trouver dans l’affichage d’un tel coût comparatif sur sa carte, un avantage supplémentaire certain dans son engagement et pour son image écologique. Avantage qui compensera l’éventuel surcoût qu’il pourrait initialement connaître dans l’achat de ses produits.