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Relais de Kergou : une volonté écologique affichée des propriétaires

Cette résidence hôtelière trois étoiles située à Belz, en Bretagne sud, est composée d’une ancienne ferme en pierre et granit datant du milieu du 19ème siècle, qui côtoie aujourd’hui deux nouveaux bâtiments éco-construits, abritant douze chambres.

Lorsque les propriétaires Monsieur et Madame Lorvellec décidèrent d’agrandir leur hôtel, ils avaient déjà une petite idée qui leur trottait dans la tête concernant le type de construction qu’ils désiraient réaliser. Ils firent alors appel à un premier architecte auquel ils exposèrent leur envie de bâtir durablement. Ce dernier les renvoya vers un confrère de Vannes, Mr Menguy, qui maîtrise le domaine de l’éco-construction. Après avoir décrit ce qu’il souhaitaient réaliser, l’architecte apporta ses compétences dans le domaine de la construction durable, et présenta un projet que les hôteliers validèrent.

Des matériaux sains et écologiques

L’enveloppe des deux bâtiments est constituée de briques Monomur fabriquées en terre cuite, dont la structure alvéolaire permet de retenir l’air. En été, le bâtiment reste frais, et l’hiver ses performances d’isolation sont excellentes. Du fait de l’épaisseur choisie pour la brique en terre cuite, l’intérieur de la construction ne nécessite aucun doublage, et un plâtre à l’ancienne, projeté et lissé, a été directement appliqué sur les murs. Des peintures naturelles ne dégageant pas de COV (composés organiques volatiles) recouvrent ces derniers.

En complément à l’ossature des bâtiments et pour apporter une continuité dans l’isolation thermique, les fenêtres en châssis bois sont équipées de double vitrage. Le toit est isolé avec de la ouate de cellulose fabriquée à partir de 85% de journaux recyclés. Tous les sols affichent des matériaux écologiques, que ce soit les carrelages, le jonc de mer ou encore le Marmoleum, appartenant à la famille des revêtements de sol Linoléum, fabriqué à partir de matières premières naturelles et renouvelables comme : l’huile de lin, des résines naturelles, la farine de bois, des pigments et de la jute.

Un exemple à suivre et rare en hôtellerie

Pour les toilettes, l’eau servant au nettoyage des cuvettes provient directement du puits de la propriété, ce qui permet une économie d’eau potable très importante. Les eaux noires (toilettes) et les eaux grises (baignoires, douches, lavabos etc…) sont collectées et acheminées par un émissaire jusqu’à une fosse toutes eaux, enterrée, où commence le phénomène naturel de fermentation par les bactéries. Une pompe envoie ensuite les eaux sales vers un premier bassin pourvu de plantes (joncs, roseaux, iris…) Les racines de ces plantent s’en nourrissent, en même temps que les bactéries aérobies continuent leur action ; c’est ce que l’on appelle la phytoépuration. Après cette première filtration, les eaux déjà clarifiées s’écoulent grâce à un tuyau de drainage vers un deuxième bassin semblable au premier, pour subir un autre traitement identique à celui entamé dans le premier bassin et qui finalise la valorisation de l’eau traitée. In fine, à la suite de cette deuxième et dernière intervention, l’eau ainsi totalement épurée en sortie de cette filière, se déverse dans une noue (fossé) et s’écoule ensuite vers la rivière d’Étel toute proche. Des poissons rouges apparemment ravis de leur sort ont été déversés dans la noue, permettant à la propriétaire de s’assurer de la bonne qualité des eaux. Ce qui n’empêche nullement des prélèvements plus techniques au cours de l’année, afin de vérifier que ce qui s’écoule vers la rivière est conforme à la législation sur l’évacuation et le traitement des eaux usées. Évidemment, ce système de traitement des eaux usées nécessite une superficie de terrain assez importante. En effet, cette installation couvre une surface de 400m2 environ.

Vers une démarche d’écolabellisation de l’établissement ?

Alors que la piscine utilise une pompe à chaleur pour chauffer son eau, les deux bâtiments sont chauffés pour le moment par des radiateurs électriques, car dans un avenir proche, un équipement pré-installé attend l’arrivée de panneaux solaires thermiques, et l’emplacement d’une chaudière à gaz ou à granulés de bois est prévu. Ce n’est certainement pas sans une arrière pensée, que les propriétaires envisagent ces futures installations, puisqu’elles font partie des options concernant le chauffage pour l’obtention de l’écolabel européen. En effet, en dehors des critères obligatoires, une option propose notamment d’avoir 50% de l’énergie de chauffage et de climatisation d’origine renouvelable.



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