À la suite du constat, en 2018, de la confusion entourant les offres d’électricité verte, l’Ademe lance aujourd’hui son label Vertvolt, garantissant la fourniture d’une électricité provenant à 100 % d’énergies renouvelables.
L’Agence de la transition écologie (Ademe) lance son nouveau label, Vertvolt, destiné aux offres d’électricité verte. Il se décline en deux formules – « choix engagé » et « choix très engagé » – et est déjà attaché à sept premières offres proposées par cinq fournisseurs d’électricité : Enercoop, Plüm Energie, Oui Energy, EDF et Engie.
Élaboré par un groupe de travail réunissant fournisseurs, producteurs et acteurs institutionnels, le label Vertvolt fait suite à la publication par l’Ademe d’un avis sur les offres d’électricité verte en 2018. Cet avis attestait que toutes les offres d’électricité verte sur le marché « ne garantissaient pas en réalité que l’électricité achetée provienne d’énergies renouvelables comme le terme "vert" pourrait le laisser penser », rappelle l’Ademe dans un communiqué.
Les fournisseurs d’électricité sont en effet capables d’acheter des garanties d’origine (GO) – des certificats d’injection d’électricité d’origine renouvelable – aux producteurs sans jamais leur acheter cette électricité. « C’est pour rendre plus transparent le contenu des offres d’électricité verte et pour aider les consommateurs que l’Ademe a décidé d’attribuer un label en fonction de l’engagement des fournisseurs d’énergie à rémunérer des producteurs d’énergies renouvelables en France. »
Le label Vertvolt, disponible sur la base du volontariat, privilégie ainsi les offres issues d’achat conjoint (ou contrat direct) de 100 % d’électricité renouvelable et de la GO correspondante à un seul et même producteur. Cet engagement correspond au volet « choix engagé » du label.
Le volet « choix très engagé », quant à lui, labellise les offres à achat conjoint dites « strictes » : c’est-à-dire dont au moins 25 % de l’électricité du fournisseur doit provenir d’installations récentes (après 2015), financée sans soutien public ou avec une « gouvernance partagée ». Ainsi, « en souscrivant à une offre d’électricité verte VertVolt, le consommateur est certain de rémunérer par le biais de sa facture d’électricité des installations d’énergies renouvelables en France et d’accélérer le développement de ces énergies en France s’il opte pour le choix très engagé », souligne l’Ademe.
En outre, peu importe la déclinaison, l’Ademe exige des offres labellisées Vertvolt un certain nombre de garanties. Chaque offre doit stipuler la région et la technologie de production de l’électricité verte vendue au consommateur. Le fournisseur doit également préciser le pourcentage de leurs clients souscrivant à l’offre en question, d’une part, et ayant activé le suivi de consommation du compteur Linky, d’autre part. Par ailleurs, il est dans l’obligation de mettre en place « des mesures de sensibilisation des consommateurs à la maîtrise de l’énergie, comme l’incitation au suivi de leurs consommations ou l’utilisation du dispositif Ecowatt », qui incite à modérer la consommation sur certaines périodes précises.
Enfin, les fournisseurs dont les offres sont labellisées ont la possibilité d’apposer une mention « sans nucléaire » au logo Vertvolt, seulement s’ils n’ont pas recours à l’Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) pour leurs autres offres. Parmi les sept offres d’électricité verte déjà labellisées, uniquement celle d’Enercoop destinée aux particuliers bénéficie de cette indication « sans nucléaire ». « Même si Enercoop regrette que la labellisation des offres découle d’un acte volontaire des fournisseurs, le label Vertvolt est un premier pas positif pour contrer le greenwashing de certains fournisseurs et accélérer la transition énergétique sur les territoires », réagit Julie Archambeaud, directrice énergie d’Enercoop, dans un communiqué.
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