En septembre dernier, le Premier ministre Edouard Philippe a dévoilé la liste des 24 lauréats de l’action « Territoire d’innovations » qui seront soutenus par l’Etat à travers un grand plan d’investissement. La Nouvelle-Calédonie, seule représentante de l’outre-mer, a été sélectionnée et bénéficiera d’une enveloppe de 15 millions d’euros destinée à financer 15 projets innovants en lien avec le Parc naturel de la mer de Corail.
Plurielle dans son approche durable mais unique dans son identité, la Nouvelle-Calédonie s’engage pour faire de sa diversité naturelle et culturelle une force pour son développement économique.
La biodiversité et la protection de l’environnement sont des axes majeurs dans le développement économique de l’archipel. En 2016, l’ensemble des acteurs touristiques locaux ont collaboré et échangé lors des « Ateliers du Tourisme », un vaste plan de concertation mené par la Province Sud et l’ensemble des institutions de l’archipel afin de soutenir la mutation générale du tourisme de façon encadrée.
La Nouvelle-Calédonie s’est fixé un objectif clair en matière de développement touristique durable. Cette stratégie de promotion du territoire mettra en avant la culture et la richesse de la biodiversité de l’archipel.
La Nouvelle-Calédonie possède une biodiversité exceptionnelle mais aussi le plus grand lagon fermé du monde. Des montagnes en passant par la mangrove et les eaux cristallines du lagon, la grande variété des écosystèmes de l’archipel offre une diversité de paysages terrestres et maritimes impressionnante. L’archipel possède également un taux d’endémisme global estimé à 75% avec notamment plus de 3000 espèces végétales et 1500 espèces animales endémiques. A la demande des populations, des actions de sensibilisation sur l’écologie ont été mises en place pour les assister dans leur démarche de revalorisation et de protection du territoire grâce à différentes initiatives. Cette approche vise à maintenir la diversité biologique et écologique afin de créer des activités compatibles et vertueuses avec les nouvelles considérations écologiques. De nombreux lieux touristiques de l’archipel ont mis en place un tourisme respectueux tels que : l’Île aux canards, Îlot Amédée, Bois du sud…
Les « Parcs provinciaux » terrestres, de leur côté, limitent l’activité touristique afin d’être dans une optique de contrôle environnemental. Le parc des Grandes Fougères est ainsi divisé en trois zones : un secteur réservé à la promenade et à la randonnée, un secteur exclusivement réservé à la chasse et au contrôle des populations d’animaux ainsi qu’une « zone de sécurité » où aucun usage n’est prévu. Loi plastique : Dans le cadre d’une réglementation visant à bannir l’ensemble des produits plastique jetables d’ici 2022 :
1er août 2019 : les sacs plastique à usage unique sont interdits
1er septembre 2019 : la vaisselle à usage unique est interdite : gobelets, assiettes, couverts, pailles, touillettes, ainsi que les cotons-tiges en plastique
Mai 2020 : les barquettes alimentaires pour usage alimentaire connaîtront le même sort.
Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a renouvelé en août 2018 son engagement en faveur de l’environnement, en plaçant au sein du Parc naturel de la mer de Corail 28 000 km2 de récifs sous haute protection. Toute activité humaine autre que scientifique est ainsi interdite sur certaines portions de récifs connues pour accueillir les tortues vertes, requins ou baleines à bosse.
Dans le cadre de la distinction de l’archipel parmi les 24 lauréats du projet "Territoires d’Innovation" du gouvernement, l’un des projets consistera à déployer le premier "smart câble" du monde, entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu. L’objectif sera de recueillir des informations sur l’impact du changement climatique afin d’instaurer des alertes précoces en cas de catastrophes naturelles, notamment de tsunamis Autre projet innovant, une ferme corallienne va être installée sur l’île de Lifou, dans la baie de Jinek (Tribu d’Easo, District Wetr), pour réhabiliter les quelques sites dégradés par les activités touristiques, préserver les sites naturels en offrant aux touristes croisiéristes des solutions originales pour observer les coraux sans les dégrader et développer l’économie locale.
Dans la partie classée "réserve naturelle", sont interdites les activités de pêche, chasse, bivouac, pique-nique ou sports nautiques ; et l’accès est soumis à autorisation de l’exécutif de la collectivité. Par ailleurs, les bateaux de plus de 200 passagers sont interdits et le personnel à bord doit avoir été formé aux bonnes pratiques du Parc. La Nouvelle-Calédonie est engagée depuis plusieurs années en faveur d’un tourisme qui se veut durable, écologique et culturel. Plusieurs hébergements en tribu Kanak proposent des séjours riches en découvertes et respectueux des hommes et de la nature.
La moitié des habitants de la Nouvelle-Calédonie vivent en milieu rural et beaucoup, notamment les Kanaks, vivent au rythme de la nature, loin de l’agitation urbaine dans les quelques 300 tribus présentes. Par ailleurs, près d’un tiers du territoire calédonien et la totalité des Îles Loyauté sont composés de « terres coutumières » attribuées à chacune des tribus. Pour les Kanaks, la terre possède une dimension sacrée liée à l’histoire de leurs ancêtres et des clans.
En 1981, s’est créé le Groupement de Droit Particulier Local (GDPL), une structure juridique qui a pour objectifs de regrouper des individus liés par la coutume en une « personnalité morale » et leur permettre une exploitation collective d’un bien. Ainsi, les Kanaks accordent l’utilisation de leur terre à des fins touristiques contre une rétribution et un droit de regard collectif. Il s’agit là d’une innovation dont la portée symbolique est forte, soulignant la reconnaissance du fait coutumier comme un des fondements de la société calédonienne.
Dans cette optique de partage d’expérience avec les touristes, le GR Nord et le GR Sud propose aux randonneurs des étapes au sein de villages Kanak, idéal pour se ressourcer et partager un moment de convivialité entre membres de tribus et voyageurs :
le GR Nord propose notamment une étape en tribu avec table d’hôtes, chez Elise Mediara à la tribu de Oui-Poin à La Foa. Située en pleine montagne, Élise propose des randonnées pédestres et équestres.
le GR Sud offre également des hébergements au sein de tribu permettant de vivre une expérience authentique en réelle immersion avec la visite des champs par exemple.
Le gîte “Surf Camp Nekweta”, à l’architecture océanienne et mélanésienne, est implanté dans un jardin tropical luxuriant à seulement deux minutes à pied de la plage de la Roche Percée. L’hôte propose un éco-tour à la mangrove de la Néra, aux fausses passes du grand récif, en passant par l’île verte, la plage et les falaises de la Roche percée, le bonhomme et la baie des tortues ; lieux chargés de mythes et de légendes.
Dans cette volonté de préservation de l’environnement culturel et humain auprès des touristes, la Nouvelle-Calédonie propose un accueil en tribu authentique et unique, rendu possible par ces GDPL. Après des décennies, marquées par l’exploitation du Nickel, la Nouvelle-Calédonie se tourne vers un tourisme durable et adopte une démarche respectueuse de son environnement et des habitants. Archipel unique par sa diversité et ses milieux préservés, l’humain reste au cœur de l’expérience calédonienne.
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