Voir le Menu
Accueil > actualités reportages > La vie des hotels > OTA : Sylvia Pinel et Fleur Pellerin en première ligne pour soutenir les (...)

OTA : Sylvia Pinel et Fleur Pellerin en première ligne pour soutenir les hôteliers

Au cours d’une visite à l’hôtel Quality Hotel Abaca Messidor dans le 15ème arrondissement de Paris, la ministre Sylvia Pinel s’est dite soucieuse de mettre en place au niveau européen un système de régulation indispensable des plateformes multinationales de réservations hôtelières, pour apaiser la colère des hôteliers.

Des hôteliers dépendants

La gérante de l’hôtel visitée par les deux ministres, Sylvia Pinel et Fleur Pellerin, a témoigné que la dépendance des hôteliers aux grandes agences de voyage en ligne augmente d’année en année, et se traduit par des relations déséquilibrées. Les taux de commissionnement sont élevés et « des pratiques commerciales douteuses juridiquement, ou non souhaitables, se développent », a expliqué Sylvia Pinel. Certains sites indiquent, par exemple, qu’un hôtel ne dispose plus de chambres disponibles et renvoient l’internaute vers un autre établissement, avec lequel ils ont un accord tarifaire. Et ce alors même que l’hôtel en question a toujours des disponibilités, mais a fait le choix de ne pas passer par une agence en ligne pour commercialiser directement ses chambres. Il est également fréquent que l’hôtelier ne puisse plus entrer en contact directement avec le client, de telle sorte que son fond de commerce perd de sa valeur. Par ailleurs, des sites peuvent faire état d’une notation par des clients, alors que leur système de notation dépend en partie du niveau des commissions payées par l’hôtelier.

"Nous sommes bien évidemment conscients du rôle joué par ces plateformes dans la commercialisation des établissements. Mais il faut aujourd’hui imposer une régulation au niveau européen car les contraintes imposées sont contraires au bon fonctionnement du marché,"a déclaré Fleur Pellerin.

Un constat partagé par Sylvia Pinel. "Les professionnels sont trop dépendants de ces sites, nous devons réfléchir aux moyens de limiter ces ventes préjudiciables à leur activité. Toutefois, le développement des outils numériques doit être une priorité pour améliorer la qualité de l’accueil, l’information des touristes, la promotion des territoires, la valorisation des structures d’hébergement, dès en amont pour le choix de la destination."

Équilibrer les relations entre hôteliers et plateformes de réservations

Selon la ministre, il est nécessaire d’encourager les acteurs privés à structurer leur présence sur internet et proposer des alternatives. A ce titre, elle a affirmé son soutien aux projets d’hôteliers qui s’unissent pour trouver une réponse commune, tel le site fairbooking lancé par des hôteliers de Nantes pour favoriser les réservations en direct avec les clients, ou encore le moteur de suggestions hexatourisme, outil numérique d’Atout France, agrégateur de contenus doté d’un moteur de recherche dédié aux destinations françaises. "Il nous faut également tirer des conséquences de l’avis de la commission d’examen des pratiques commerciales (CEPC) rendu en septembre dernier ", a estimé Sylvia Pinel.

Saisie par plusieurs organisations représentatives des professionnels de l’hôtellerie, sur le sujet de la conformité au droit de la concurrence de différents contrats conclus entre les hôteliers et des entreprises exploitant les principaux sites de réservation hôtelière, la CEPC a rendu son avis le 16 septembre 2013. 
 



Hotels Econews- 13 rue Henri Regnault, 92210 Saint-Cloud. | Mail:jfb@hotelseconews.com | ©2015-2024 hotelseconews.com | Mentions légales